Depuis maintenant deux ans, des bêlements se font entendre au sein du site historique du Fort de Seclin, situé en métropole lilloise. Un troupeau d’une trentaine de brebis et béliers de race Frise a pris possession des lieux avec à leur tête Sophie et Denis. Un accident de la vie a poussé le couple à lancer un projet hors du commun : la Fort’magerie, une production de fromages au lait de brebis dans un édifice chargé d’histoire.
En juillet 2020, après 2 ans et demi de travail, Denis et Sophie accueillent leurs premières brebis, un cheptel d’une vingtaine de bêtes.
Originaire du nord de l’Allemagne, la race Frise est ancienne et peu connue en France. Elle est pourtant parfaitement adaptée aux conditions climatiques du pays.
Le troupeau a pris ses quartiers sur le site historique du Fort de Seclin, en métropole Lilloise. Un fort datant de 1870, occupé par les Allemands puis les Anglais durant la Première Guerre mondiale. Un long travail de réhabilitation du lieu a été nécessaire. Un musée y a été ouvert en 2003.
C’est suite au licenciement de Denis pour invalidité, en raison de sa fibromyalgie, que le couple décide de redonner plus de sens à sa vie. Consommateurs de lait de brebis ou de chèvre, ils font le constat que s’approvisionner dans la région est compliqué.
Bien que très courants il y a encore un siècle, les moutons ont aujourd’hui quasiment disparu des Hauts-de-France. Denis et Sophie se lancent alors dans l’élevage de brebis laitières. Attaché à leur région, le couple veut y remettre le savoir-faire en avant, en privilégiant une démarche vertueuse pour l’homme et l’animal.
La « Fort’magerie » est un savant mélange de mots qui fait le lien entre le patrimoine historique du lieu et la nouvelle activité sur place.
Dans les apprentissages, les « néo-bergers » ont dû se familiariser avec la traite à l’ancienne et la tonte.
En parallèle de l’activité fromage, Sophie a lancé des ateliers découverte de filage de laine
Une chose est sûre: entre histoire et découverte de différentes pratiques paysannes, le Fort de Seclin n’a pas fini de faire parler de lui.