Façonnée par des volcans aujourd’hui endormis, la géologie du Forez et du Roannais imprime son caractère unique aux paysages et aux saveurs de la Loire Volcanique. Des vins singuliers des AOP Côtes du Forez et Côte Roannaise, à la célèbre Fourme de Montbrison, en passant par les bonnes tables de chefs passionnés, ce territoire invite à une exploration qui allie plaisir des yeux et du palais.
Dès notre arrivée, les paysages du Forez et du Roannais se révèlent dans toute leur diversité. Ici, des coteaux façonnés par le basalte et le granit rappelant l’omniprésence des volcans, là, des plaines verdoyantes où serpente la Loire. Sur place, les rencontres ajoutent à l’émerveillement : Gilles, Augustine, Hervé, Alexis, David ou encore Bérénice et Thibaud, tous profondément attachés à leur territoire. En deux jours, cette Loire Volcanique, aussi surprenante qu’audacieuse, nous a offert bien plus qu’un voyage : une immersion dans un terroir vivant et accueillant.
→ Jour 1 – Découverte des saveurs du Forez
Au-delà des vignes à Champdieu
Lorsque nous arrivons au domaine Les Vins de la Madone, à Champdieu, une atmosphère paisible nous enveloppe aussitôt. La silhouette des vignes épouse les reliefs d’un sol volcanique, un paysage rare dans la vallée de la Loire. Une terre vivante que Gilles Bonnefoy travaille avec passion et humilité. Cet ancien commercial du vin a tout quitté pour devenir vigneron, animé par une conviction profonde : cultiver dans un respect absolu de la nature et des Hommes.
Souriant, les mains tannées par le travail de la vigne, il nous accueille simplement dans son chai qui surplombe la vallée. « J’ai toujours su que je finirais dans les vignes, mais il m’a fallu du temps pour comprendre comment. », confie-t-il en nous guidant parmi ses parcelles. Après des années passées à vendre du vin, il a voulu revenir à l’essentiel : la terre, le vivant. En 1997, il démarre modestement en louant quelques parcelles avant de planter, en 2001, ses premiers hectares au pied du pic de Champdieu, sous le regard bienveillant de la statue de la Madone. Dès le départ, il fait un pari audacieux : la biodynamie. « Je voulais que la vigne s’épanouisse dans un sol en pleine santé, qu’elle exprime toute la richesse du terroir du Forez. », explique-t-il.
Sous nos pieds, le sol crisse légèrement. Gilles s’arrête, se baisse, et prend une poignée de terre entre ses doigts. « Regardez cette structure, ce n’est pas juste du sol, c’est un écosystème. » Il nous explique comment, en observant la nature, il a affiné sa manière de travailler : semis d’engrais verts, décoctions de plantes, préparations biodynamiques… Un mode de culture exigeant, mais qui redonne à la vigne son équilibre. « Ce sont des gestes d’accompagnement, pas de domination. On apprend à écouter la plante, le sol, le climat. C’est un mode de culture qui implique beaucoup plus de travail dans les vignes. », détaille-t-il avant d’ajouter : « Il faut être présent en permanence, et faire face aux aléas climatiques croissants. »
Dans la cave, l’approche est tout aussi respectueuse. Chaque parcelle est vinifiée séparément, chaque cuvée révèle une facette de ce terroir unique : « Nos rouges, issus du gamay, ont cette tension minérale, ce petit côté fumé que leur apporte le basalte. Les blancs, eux, sont vibrants, salins, traversés d’une belle fraîcheur. » À la dégustation, les vins de Gilles racontent cette Loire Volcanique : une alchimie entre le feu des volcans et la douceur du climat ligérien.
Natif de Champdieu, Gilles est aussi un fervent défenseur de son territoire. Il a contribué à la création de l’association Loire Volcanique, rassemblant des vignerons engagés dans la valorisation de ces terroirs méconnus. « On n’a pas encore le prestige de certaines grandes appellations, mais on a une identité forte, et c’est ça qui nous anime. », explique-t-il.
Alors que nous échangeons autour d’un verre, une évidence se dessine : plus qu’un vigneron, Gilles est un passeur : de savoir, de valeurs, de respect pour une nature qui lui rend bien.
- Les Vins de la Madone, 1581 Au Jobert, 42600 Champdieu
À fond la fourme à Roche-en-Forez
En quittant le domaine des Vins de la Madone, la route s’élève peu à peu vers les Hautes Chaumes du Forez, dévoilant un paysage aux reliefs doux et aux vastes étendues d’herbe qui rappellent les pâturages de montagne. C’est ici, à 1 150 mètres d’altitude, que la famille Masson perpétue un savoir-faire ancré dans l’histoire locale : la fabrication de la Fourme de Montbrison AOP.
D’abord éleveurs laitiers, Christophe et Christelle ont vu leur exploitation prendre un nouveau tournant lorsque leur fils Alexis a décidé de les rejoindre en 2018. Après des expériences dans diverses fromageries, il a choisi de revenir sur la terre familiale pour y créer un atelier de transformation fromagère. « Nous sommes sur une terre emblématique de la Fourme de Montbrison, c’était une évidence. », confie-t-il. La famille Masson s’est alors lancée dans la fabrication fermière de ce fromage à la croûte orangée et au persillage subtil, un pari audacieux qui leur a offert une plus grande autonomie, et surtout, une immense fierté.
Dans la fromagerie flambant neuve, Alexis transforme chaque semaine le lait cru des trente vaches laitières du troupeau familial en une cinquantaine de fourmes. Le processus de fabrication, exigeant et minutieux, suit les gestes traditionnels transmis depuis des générations : « Chaque matin, on retourne à la main les fourmes posées sur des chéneaux en bois de résineux. C’est ce contact qui leur donne leur croûte si caractéristique. », explique Alexis. Après plusieurs semaines d’affinage, le fromage dévoile toute sa complexité aromatique, entre notes lactées et touche boisée.
Aujourd’hui, la famille Masson a trouvé son équilibre dans cette production fermière qui leur permet de maîtriser l’ensemble de la chaîne, du troupeau à la commercialisation. Alexis vend sa fourme sur le marché de Montbrison, dans des épiceries locales et directement à la ferme, où l’accueil est chaleureux et où le partage d’expérience fait partie de l’ADN de la maison. « Sans Alexis, nous ne l’aurions sans doute pas fait. », reconnaît Christelle, consciente que l’arrivée de leur fils a offert un nouveau souffle à l’exploitation. Enracinés dans ces montagnes dont ils connaissent chaque vallon, les Masson perpétuent un savoir-faire précieux, au service d’un terroir et d’un produit vivant, fiers de participer à la longue histoire de la Fourme de Montbrison.
- La Ferme du Grand Pré, Montvadan, 42600 Roche-en-Forez
La nuit tombe doucement sur les Monts du Forez lorsque nous arrivons à la Ferme de Grandris. Accompagnatrice en moyenne montagne, Augustine Perrin est la gardienne de ce lieu où cohabitent gîte et ferme pédagogique. Autour d’un dîner chaleureux, elle partage son attachement au Forez, à ses paysages sculptés par le temps et aux savoir-faire qui y perdurent « Ici, la nature nous entoure, nous façonne, et nous rappelle sans cesse d’où l’on vient. », confie-t-elle. La soirée s’étire, rythmée par des récits de rencontres et d’aventures au cœur des Monts du Forez.
- La Ferme de Grandris, 2100 Grandris, 42940 Saint-Bonnet-le-Courreau
→ Jour 2 – Continuer sur sa lancée dans le Roannais
Briller de nouveau à Ambierle
Ce matin-là, le Roannais nous accueille avec douceur. Après les reliefs montagneux du Forez, le paysage s’ouvre en une succession de vallons ondulants. Nous traversons Ambierle, un village de caractère marqué par la présence des moines qui, bien avant nous, avaient compris que cette terre méritait d’être cultivée. C’est ici que David Michelis a choisi d’écrire une nouvelle page de son histoire. Une histoire de reconversion, mais surtout d’ancrage, de retour à une forme de vérité après une première vie dans le monde du spectacle. Comme un changement de décor, mais sans artifice. Juste l’essentiel : la vigne, la terre, le temps.
« J’avais besoin de me poser, de travailler une matière concrète, d’être dans le vivant. », raconte David. Pendant plus de dix ans, il a organisé des tournées d’artistes, façonné des projets culturels, jonglé avec les contraintes et l’éphémère. Un monde intense, exaltant, mais où l’on passe sans vraiment laisser de trace. Peu à peu, il ressent le besoin de s’ancrer dans quelque chose de plus tangible. Un désir qui trouve écho dans son histoire familiale : une lignée paysanne, des racines agricoles qui, sans avoir été une évidence immédiate, ont lentement germé en lui.
C’est d’abord le vin qui l’attire, puis le Roannais qui s’impose. Il commence par suivre une formation en Bourgogne, se plonge dans l’univers du vin, affine son regard et son palais. Il apprend la vigne aux côtés de vignerons de la Vallée du Rhône, découvre le travail de la terre, l’alchimie des sols et des cépages. Puis il rencontre Romain Paire, du domaine des Pothiers, figure montante du vignoble ligérien. Un guide, un mentor, qui l’introduit à Alain Baillon, vigneron installé à Ambierle depuis plus de trente ans et en quête d’un repreneur. Le courant passe immédiatement. Alain, lui aussi, s’est construit hors cadre familial. Il comprend les défis d’une installation, les doutes et les obstacles. Pendant deux ans, les discussions s’intensifient, les échanges se multiplient. Il ne s’agit pas seulement de racheter un domaine, mais de transmettre un héritage, une approche, une manière de travailler en accord avec la terre. En avril 2021, David reprend officiellement le domaine, qu’il rebaptise Reniteo. « Briller de nouveau », une expression latine qui résonne avec son parcours, mais aussi avec celui des vignes qu’il entend faire renaître avec une approche biologique et biodynamique.
Dès son installation, David engage alors une transition profonde. « On ne fait pas du vin tout seul, on le fait avec un écosystème. », explique-t-il. Une philosophie qui rappelle celle de Gilles Bonnefoy. Ici, pas de chimie superflue, pas de concessions à la facilité. L’objectif est de révéler l’identité du terroir, d’exprimer pleinement la typicité de ces sols granitiques qui donnent au gamay Saint-Romain une finesse et une profondeur uniques. « Ce cépage est encore méconnu, mais il a un potentiel incroyable. Il donne des vins éclatants, précis, avec une belle tension. » David plante aussi de nouveaux cépages : de la syrah, en hommage à son apprentissage dans le Rhône, mais aussi du chenin, clin d’œil à la Loire, ce fleuve qui structure tant de vignobles.
Son travail est vite reconnu. En 2022, à peine un an après son installation, il reçoit le premier prix du Concours Vignerons et Terroirs d’Avenir, une récompense qui salue son engagement environnemental et la pertinence de son projet. Mais pour lui, la reconnaissance ne se mesure pas en médailles. Ce qui compte, c’est ce lien tissé avec la terre, cette complicité naissante avec ses vignes. C’est aussi l’énergie collective qui anime la Côte Roannaise, ce vignoble encore confidentiel mais en pleine effervescence, porté par une génération de vignerons qui partagent la même exigence, la même volonté de révéler ce terroir méconnu. « Ce qui m’a frappé ici, c’est la dynamique du territoire. On sent une vraie énergie, un potentiel énorme. Il y a une identité forte, entre la montagne et la Loire, entre l’histoire et le renouveau. C’est passionnant d’y contribuer. », explique David. Briller de nouveau, oui. Mais surtout, durer, s’enraciner, et écrire, millésime après millésime, la suite de cette aventure.
- Domaine Reniteo, 719 route du Tacot Lieudit, 42820 Ambierle
Mons et merveilles au Tunnel de la Collonge
Toujours à Ambierle, nous empruntons une route discrète jusqu’à un lieu qui ne ressemble à aucun autre. Devant nous, une entrée massive, presque invisible sous le couvert des arbres, s’ouvre sur un tunnel. Un ancien ouvrage ferroviaire, long de près de 200 mètres, enfoui sous la forêt depuis des décennies. Mais aujourd’hui, il n’est plus question de rails et de locomotives. Ce tunnel, c’est le sanctuaire des fromages de la maison Mons. L’une des caves d’affinage les plus fascinantes qui soient.
Nous y retrouvons Hervé Mons, figure incontournable du fromage français, Meilleur Ouvrier de France, et pourtant d’une simplicité désarmante. Grand sourire, poignée de main franche, il nous accueille comme il reçoit ses meules : avec bienveillance et un sens aigu du détail. « Ici, c’est un lieu hors du temps, un écrin naturel pour nos fromages. », lance-t-il, en nous invitant à pénétrer dans la fraîcheur du tunnel de la Collonge. Dès les premiers pas, l’humidité nous enveloppe. L’air est dense, chargé d’arômes lactés et de cette odeur brute de pierre et de terre. Un contraste saisissant avec l’extérieur.
Hervé marche devant nous, à l’aise, comme chez lui dans cette obscurité tamisée. « Ce lieu, je l’ai découvert un peu par hasard. », raconte-t-il. À l’origine, il cherchait simplement à agrandir ses caves d’affinage historiques de Saint-Haon-le-Châtel. C’est alors qu’un élu local lui parle de ce tunnel abandonné depuis 1939, vestige du passé ferroviaire de la région. Curieux, il vient le visiter et perçoit immédiatement son potentiel. « En Auvergne, certains affineurs utilisaient déjà d’anciens tunnels, mais ici, c’était idéal : facile d’accès, protégé, et avec une hygrométrie naturelle parfaite. » Pendant un an et demi, il teste le site, mesure les températures, observe la circulation de l’air. Puis, convaincu, il lance le chantier. En six mois, le tunnel est réhabilité, tout en conservant son architecture brute. Aujourd’hui, il accueille près de 80 tonnes de fromages en affinage, du Comté, de la Fourme de Montbrison, du Cantal, tous sélectionnés avec une exigence rare.
L’histoire d’Hervé Mons s’ancre profondément dans celle du Roannais, un territoire qui l’a vu grandir et auquel il reste viscéralement attaché. Il y a plus d’un demi-siècle, ses parents Hubert et Rolande arpentaient les marchés de la région, proposant Saint-Nectaire et autres fromages d’Auvergne à une clientèle fidèle. Très tôt, Hervé comprend que le fromage n’est pas qu’une simple marchandise, mais un produit vivant, façonné par la main de l’Homme et l’empreinte d’un terroir. Dès les premières années, il se distingue par une obsession : ne proposer que le meilleur. Il sillonne alors les campagnes, rencontre les producteurs, affine son regard et son palais. « La sélection, c’est la clé, tout part de là. », insiste-t-il. Un bon affineur ne transforme pas un fromage médiocre en produit d’exception, mais il révèle ce que la nature et le savoir-faire fermier ont déjà initié.
Le savoir-faire de la maison Mons rayonne aujourd’hui bien au-delà des frontières du Roannais. Des Halles de Roanne aux tables étoilées de Tokyo, ses fromages voyagent, mais ils conservent cette signature, cette patte qui fait leur unicité. Derrière ce succès, il y a une philosophie intacte : respecter la saisonnalité, travailler main dans la main avec des producteurs exigeants, et ne jamais trahir le goût. « On ne triche pas avec le fromage. », lance Hervé avec un sourire malicieux. Derrière lui, l’avenir se prépare. Son neveu, Jules, n’est pas là aujourd’hui, mais son nom revient souvent dans la conversation. À 30 ans, il s’apprête à reprendre les rênes de l’entreprise, après avoir longuement observé, appris, écouté. « La transmission, c’est essentiel. Ce qu’on a bâti ici, ce n’est pas juste une affaire, c’est une histoire. Il faut quelqu’un pour l’écrire encore. »
Nous quittons le tunnel en laissant derrière nous des centaines de fromages, endormis sous la voûte de pierre. Ici, la patience est une vertu, et le temps, un allié. À l’image de cette famille, de cette maison, qui a su transformer un métier en un art, une passion en une institution. L’histoire de Mons continue de s’écrire, toujours ancrée dans le Roannais, mais avec une portée universelle. Comme un bon fromage, elle s’affine avec le temps.
- Mons Fromager Affineur, La Collonge, 42820 Ambierle
Passer à table à Saint-Haon-le-Châtel
Saint-Haon-le-Châtel est notre dernière étape. Ce village de caractère, avec ses ruelles pavées et ses maisons en pierre, respire la tranquillité. Petite, Bérénice y flânait avec ses parents et en garde un souvenir inoubliable. Aujourd’hui, c’est ici, après huit années passées à Paris, qu’elle et Thibaud ont choisi de poser leurs valises et d’ouvrir La Bastide de Châtel en 2022.
Nous poussons la porte du restaurant et sommes aussitôt enveloppés par une ambiance feutrée et chaleureuse. La salle, sans artifice, est à leur image : authentique, sincère. Les murs racontent une histoire, celle d’un ancien garde-manger où se fournissaient autrefois les habitants. Ici, une pièce de mobilier chinée, là, d’anciennes portes de frigo de boucherie qu’ils ont choisi de conserver, comme un clin d’œil au passé. Derrière le comptoir, Bérénice nous accueille avec ce sourire qui met immédiatement à l’aise. « On voulait un lieu simple et convivial, un restaurant où l’on mange bien, sans chichi, comme chez nos grands-mères. », dit-elle à notre arrivée.
En cuisine, Thibaud s’affaire. Son parcours l’a mené de Londres à Paris, des cuisines d’Hélène Darroze aux créations de Ladurée, avant de le ramener ici, à Saint-Haon-le-Châtel. Sa cuisine ? Franche, généreuse, où le produit est au centre. « Pas de superflu, pas de gestes inutiles, juste du bon, bien fait. », résume-t-il en préparant les plats du jour. Chez eux, 90 % des produits viennent du coin. La volaille est d’ici, les légumes aussi : « On veut savoir d’où viennent nos produits et qui les fait. C’est important pour nous et pour ceux qui viennent manger. », ajoute le chef cuisiner.
La carte est courte, pensée pour suivre les saisons et les envies. Un menu le midi, quatre propositions le soir, et parmi elles, l’incontournable bouchée à la reine, élue plat signature par les habitués. On retrouve aussi souvent la volaille jaune, le boudin blanc ou encore le ris de veau rôti. Des plats soignés qui évoquent les repas du dimanche et les casseroles qui mijotent doucement.
À la Bastide de Châtel, on ne parle pas de clientèle, mais de fidèles. Ce sont des habitués, des voisins, des gens de passage qui reviennent, attachés à l’esprit du lieu. Pour eux, Bérénice et Thibaud ont même fait graver des Opinel à leur nom, rangés précieusement derrière le comptoir : « C’est une façon de dire qu’ils font partie de la maison. », explique Bérénice. L’envie est là : créer un restaurant qui soit aussi un repère, un lieu vivant qui participe à l’âme du village.
En quittant les lieux, nous croisons le regard d’un convive qui, après sa dernière bouchée, s’enfonce dans sa chaise avec ce sourire satisfait que seuls les vrais bons repas procurent. Ici, la promesse est tenue. Nous reviendrons !
- La Bastide de Châtel, 9 place Verdun, 42370 Saint-Haon-le-Châtel
Notre voyage à travers le Forez et le Roannais s’achève donc à table, devant une cuisine sincère et généreuse, reflet fidèle des terres volcaniques que nous avons traversées. Des vins de la Côte du Forez et de la Côte Roannaise, en passant par la Fourme de Montbrison AOP, chaque rencontre a dévoilé une Loire vivante et gourmande. Un éruption de saveurs à déguster, encore et encore.
Où manger ?
- Apicius : à Montbrison, une adresse tenue par un couple chaleureux qui propose une cuisine du marché abordable le midi et un menu raffiné le vendredi soir. Le chef met à l’honneur les produits du terroir ainsi que les fleurs et plantes sauvages, dans un cadre chic et moderne.
- L’Auberge de Garnier : à Saint-Bonnet-le-Courreau, dans une ancienne jasserie aménagée en auberge en 1966, on savoure une cuisine authentique et généreuse dans une ambiance conviviale. Charcuterie de pays, patia, fondue à la fourme de Montbrison et douceurs maison célèbrent les saveurs des Hautes-Chaumes.
- La Bastide de Châtel : à Saint-Haon-le-Châtel, une cuisine française authentique et sans artifices. Ici, tout est pensé dans un esprit local, du sourcing des produits à l’accueil en salle.
Où dormir ?
- La Ferme de Grandris : à Saint-Bonnet-le-Courreau, au cœur des monts du Forez, la Ferme de Grandris vous ouvre ses portes dans une ancienne ferme rénovée. Un gîte de grande capacité, idéal pour se ressourcer en pleine nature.
- Domaine Béranger : à Ouches, u cœur de la campagne roannaise, Carmelle et Jacques vous accueillent dans leur maison de maître de 1850, nichée au sein d’une propriété de deux hectares. Trois chambres élégamment restaurées offrent une ambiance chaleureuse.
Comment venir ?
- En train : De France, à environ 3h de Paris en TGV ou à seulement 1h de Lyon, la SNCF propose des liaisons régulières vers la gare de Saint-Etienne Chateaucreux ou de Roanne. Pour en savoir plus, rendez-vous sur le site SNCF et/ou TER Auvergne-Rhône-Alpes.
- En voiture : Une signalétique de la Route des Vins est installée sur le périmètre Roannais dans le sens Nord-Sud (de La Pacaudière à Saint-Jean-Saint-Maurice-sur-Loire). Le Forez ne dispose pas encore de signalétique routière, mais vous pouvez vous déplacer grâce à la carte et au tracé GPX disponibles en téléchargement sur routedesvinsenloirevolcanique.com. Pour planifier vos itinéraires, rendez-vous sur ViaMichelin ou Mappy.
- À vélo : Seize boucles VTT/VTC et cyclos arpentent la Côte Roannaise et les Côtes du Forez, sur des reliefs variés qui permettent de profiter des parcours à tous niveaux de difficulté. Pour en savoir plus, rendez-vous sur le site France Vélo Tourisme.