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La perle camarguaise

Située au coeur d’un environnement préservé, l’entreprise Camargue Coquillages cultive, de manière traditionnelle, des coquillages, des huîtres et des moules bio. À bord de son embarcation, Daniel Castejon arpente les concessions conchylicoles qui font la fierté et la renommée de la famille.

À l’approche de Port-Saint-Louis-du-Rhône, un paysage sauvage s’offre à nous. Situé à la limite du Delta du Rhône, là où la mer et le fleuve se rencontrent, la ville est la porte d’entrée du Parc naturel régional de Camargue. Une place de choix pour la famille Castejon qui cultive ses coquillages en harmonie avec une nature à la fois généreuse et fragile.

Une histoire de famille

Camargues Coquillage, c’est d’abord une histoire de famille. Cette histoire est née de la rencontre entre Maria Nieves et Franck Castejon, les parents de Daniel, respectivement mareyeurs et ramasseurs de coquillage. Leur lien indéfectible avec la mer les a naturellement conduit à devenir producteurs. Le couple s’établit à Port-Saint-Louis-du-Rhône, une ville côtière de la Méditerranée, et crée leur entreprise à partir de zéro avec un but précis en tête : redorer l’image du « merroir » camarguais, historiquement impacté par les activités industrielles de Fos-sur-Mer, au travers des coquillages dont on dit qu’ils sont les meilleures sentinelles de l’environnement.

Quand on naît proche de la mer, on ne peut pas partir.

Daniel Castejon, producteur de Coquillages

Ayant hérité de la passion de ses parents pour la mer et les coquillages, Daniel décide de rejoindre l’entreprise familiale à l’issue de ses études en école de commerce : « C’est après mon Erasmus à Séville que j’ai pris la décision de travailler dans ce secteur d’activité. Je me suis rendu compte que l’herbe n’était pas plus verte ailleurs ! », se souvient-il, avant d’ajouter : « Quand on naît proche de la mer, on ne pas partir. » Ce choix a d’abord suscité l’inquiétude de sa mère : « Je ne voulais pas vraiment qu’il travaille dans ce secteur d’activité parce que c’est un métier difficile et que c’est un garçon qui a fait des grandes études. », raconte Maria Nieves. Mais aujourd’hui, la mère et le fils travaillent main dans la main avec bienveillance et humilité pour produire la seule huître en Agriculture Biologique de la région Provence-Alpes-Côte-d’Azur.

L’entreprise Camargue Coquillages s’organise autour de deux bâtiments qui leur permettent de gérer efficacement l’ensemble des opérations. Il y a d’abord le « petit Mas » où sont effectuées toutes les tâches liées à la production des coquillages : réalisation des chaussettes pour les moules ou encore collage et détroquage des huîtres. Il y a ensuite le « grand bâtiment » qui fait office de station d’épuration, où l’on retrouve les bassins de stockage et où sont effectuées les opérations de manutention des coquillages. C’est ici que vous pourrez emporter avec vous une bourriche d’huîtres au goût singulier, cultivés dans un environnement favorable.

Une huître atypique

Les concessions conchylicoles de Camargue Coquillages sont situées dans l’Anse de Carteau : « C’est un milieu naturel préservé, classé Natura 2000, au sein du Parc Naturel Régional de Camargue. », explique Daniel. L’eau saumâtre (une eau qui a plus de salinité que l’eau douce, mais pas autant que l’eau de mer) participe à la spécificité du milieu et au goût bien équilibré en iode de l’huître : « L’eau douce apportée par le Rhône va fournir des oligo-éléments au plancton et favoriser le développement des coquillages. »

Dans le delta du Rhône, la reproduction et le captage naturel des huîtres est trop rare pour permettre aux conchyliculteurs de les collecter directement. Ils récupèrent donc les naissains issus du captage sur la côte Atlantique. Pour permettre aux « bébés » huîtres de s’adapter au milieu méditerranéen, toute l’équipe de Camargue Coquillage est aux petits soins : chaque coquillage est collé individuellement à une corde au moyen d’un point de ciment. Grâce à ce système, l’huître dispose d’un grand espace pour grossir durant 12 à 24 mois. Une fois les huîtres collées sur les « choux », les cordes sont suspendues aux tables d’élevage en mer. Avant d’être consommées, les huîtres sont décollées des cordes pour être mises en poche environ un mois. Grâce à ce système, Daniel peut reproduire le cycle des marées en relevant les poches hors de l’eau à intervalles de temps réguliers, « même si nous sommes tributaires de la météo et particulièrement du Mistral. »

Nous avons la chance de travailler avec des chefs étoilés comme Monsieur Colagreco à Menton ou Monsieur Passedat à Marseille.

Daniel Castejon, producteur de Coquillages

Un processus d’élevage naturel du début à la fin récompensé par le label bio qui garantit un mode de production respectueux de l’environnement et du bien-être de l’animal : « À aucun moment nous nourrissons nos huîtres, c’est l’environnement naturel qui va lui donner sa typicité. », rappelle Daniel. En bouche, les huîtres de Camargue Coquillages se distinguent par leur équilibre entre iode et noisette accentué par une chair généreuse raffiné et croquante. Une saveur unique qui a su convaincre les papilles de nombreux chefs : « Nous avons la chance de travailler avec des chefs étoilés comme Monsieur Colagreco à Menton ou Monsieur Passedat à Marseille. » Mais Daniel tient à ce que ses huîtres restent accessibles à tous : « J’aimerai que tout le monde puisse manger une fois dans sa vie une huître de Camargue pour savoir quelle huître est la meilleure du monde ! », conclut-il.

Pour en savoir plus

Un reportage réalisé en collaboration avec Damien Guillou

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